Un peu de sport en ligne pour l’été !

À l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, vous prendrez bien un peu de sport en ligne ?

• Rappelons que l’université Paris Cité s’est « mise au service des Jeux de Paris 2024 », et accompagne et met à l’honneur ses sportives et sportifs de haut niveau. L’exposition « Athlètes en Jeux » a permis de les découvrir au travers de photographies prises sur le site Odéon : vous retrouverez cette exposition en ligne ici.

• La BU STAPS est spécialisée en sciences et techniques des activités physiques et sportives. Elle possède un fonds ancien qui a été présenté par Élisabeth Collin-Canto et Thierry Lesage dans un article de 2018 intitulé « la bibliothèque des STAPS de Paris Descartes : un fonds ancien à découvrir¹.

• La BIU Santé Médecine a participé à la série « l’histoire du sport » en 52 épisodes, labellisée Olympiade culturelle, coordonnée par Gallica (BnF). Découvrez cette série ici.

• En résonance avec les Journées Européennes du Patrimoine 2023 qui ont eu pour thématique « Patrimoine vivant et Patrimoine du sport », et en prévision de l’organisation en 2024 des Jeux Olympiques par la Ville de Paris, la BU Henri-Piéron a proposé une  Exposition sur l’histoire de la psychologie du sport du 16 octobre au 19 décembre 2023, à partir d’une sélection issue de ses  collections patrimoniales.

Photographies de l’exposition sur l’histoire de la psychologie du sport qui s’est tenue à la BU Henri-Piéron en 2023. Photos Thierry Lesage.

• La BU Grands Moulins a accueilli deux expositions :

– l’exposition « Athlètes en Jeux », mentionnée plus haut, accueillie de mars à début juillet, a été accompagnée d’une table thématique

Table thématique accompagnant l’Exposition « Athlètes en Jeux » à la BU Grands Moulins en 2024. Photos BU Grands Moulins.

– « Cri d’alerte », une exposition sur les Victimes des Violences sexuelles dans le sport, du 25 au 29 mars 2024,  livrée clé en main par l’association La voix de Sarah.

• Dans le Musée d’Histoire de la Médecine, une représentation d’Esculape nous raconte un événement imaginaire autour des JO. Retrouvez cette fiction documentée ici.

• N’hésitez pas à explorer notre bibliothèque numérique Medica, vous y rencontrerez mille et un renseignements sur la médecine et le sport dans les années passées et autant d’anecdotes !

Quelques exemples, entre autres :

• Dans le formulaire de recherche de Medica, choisissez la case « table des matières » et tapez le terme « escrime ».

Vous découvrirez par exemple un examen radioscopique du cœur pratiqué sur un escrimeur après un assaut en 1922 (voir ici), une publicité recommandant une école d’escrime rue Saint-Guillaume « aux étudiants en médecine désireux de se délasser de leurs études par la pratique du plus hygiénique des sports » en 1919 (voir ici). Il ressort des différents textes médicaux que pratiquée avec discernement et vigilance l’escrime est un sport excellent pour la santé, comme nous l’explique le Larousse médical illustré de 1924 (voir ici).

• Dans le formulaire de recherche de Medica, choisissez par exemple de mener une recherche dans les documents dont le titre comporte le mot gymnastique ET la table des matières le mot hygiène.

Actuellement, trois documents dans Medica comportent cette combinaison. L’un d’eux émane de Pierre de Coubertin : découvrez L’éducation des adolescents au XXe siècle. I. L’éducation physique. La gymnastique utilitaire : sauvetage, défense, locomotion (1905). Vous y apprendrez notamment que l’auto est classée parmi les exercices de locomotion car « savoir partir, s’arrêter, freiner, changer de vitesse, tourner et reculer résume les desiderata de la gymnastique utilitaire » !

• Vous pouvez aussi essayer de mener une recherche dans le Métadictionnaire : par exemple, le mot « piscine » réserve quelques surprises.

• Quelques mots enfin sur une « exposition de l’éducation physique et des sports » qui se tint à Paris du 17 au 26 mars 1913, à la Faculté de médecine et rue de l’École de Médecine, accueillie notamment par le doyen Louis Landouzy. Elle avait pour toile de fond un Congrès international d’éducation physique et comportait une partie rétrospective sur l’histoire du sport. Les différentes sections de l’Exposition étaient richement fournies (voir le programme ci-dessous) : le sculpteur Auguste Rodin y exposait des œuvres et proposait aussi pour la première fois au public de voir sa collection d’antiques, le neurologue et artiste Paul Richer y montrait les statuettes sportives qu’il avait sculptées, etc.

L’exposition de l’éducation physique et des sports : Paris, 17 au 26 mars 1913, faculté de médecine et rue de l’École de Médecine, Paris, impr. de Chaix, 1913. Page 10. BIU Santé Médecine (Medica).

La lecture du catalogue illustré de cette exposition (en ligne ici dans Medica) permet de découvrir une iconographie intéressante de l’histoire des jeux et des sports : manière de jouer au Diable, école de natation en 1830, etc. Il ouvre sur une reproduction du frontispice du Arte Gymnastica libri sex (édition de 1672) du médecin Hieronimus Mercuriali (Girolamo Mercuriale), ouvrage qui fut novateur en 1569³, car il proposait des exercices physiques où le corps devient un « objet à fabriquer artisanalement⁴». Voici comment le docteur Ernest Albert-Weil, préfacier du catalogue de l’Exposition, commentait ce frontispice : « L’interprétation en est facile : par terre gît un homme, déformé et bouffi ; son visage trahit la souffrance ; près de lui des fioles des instruments indiquent qu’en vain l’on a tenté d’arrêter les progrès de son mal. Un disciple d’Esculape, de sa senestre, le désigne avec le caducée, et de sa dextre lui indique la Science qui préside aux jeux et aux luttes. Pourquoi a-t-il suivi les errements de l’âne ? S’il avait su résister à ses passions, il serait vigoureux et fort comme les lutteurs qui combattent dans le lointain et il ne subirait point les affres de la douleur⁵».

Frontispice de Hieronymi Mercurialis forolumensis de Arte Gymnastica libri sex (1672) – L’exposition de l’éducation physique et des sports : Paris, 17 au 26 mars 1913, faculté de médecine et rue de l’École de Médecin. BIU Santé Médecine (Medica).

L’image mise-en-avant du billet sur la page d’accueil correspond à la partie supérieure du frontispice de Arte Gymnastica libri sex (édition de 1672) réutilisé à l’occasion de “L’exposition de l’éducation physique et des sports : Paris, 17 au 26 mars 1913, faculté de médecine et rue de l’École de Médecine”. Voir ici.

1. Élisabeth Collin-Canto et Thierry Lesage, « la bibliothèque des STAPS de Paris Descartes : un fonds ancien à découvrir in L’architecture des STAPS – Quatre-vingt-dix ans rue Lacretelle (dir. Bernard Andrieu, Simon Rambaud), Paris, L’Harmattan, 2018. [↩]
2. Voir le numéro 22 de la revue Corps  à laquelle ont contribué certains intervenants de ce colloque. [↩]
3. Voir L’art de la gymnastique – De arte gymnastica / Girolamo Mercuriale ; édition, traduction, présentation et notes par Jean-Michel Agasse, Paris, Les Belles Lettre, 2006. [↩]
4. Jacques Gleyze, L’instrumentalisation du corps : une archéologie de la rationalisation instrumentale du corps, de l’âge classique à l’époque hypermoderne, Paris, L’Harmattan,1997. [↩]
5. L’exposition de l’éducation physique et des sports : Paris, 17 au 26 mars 1913, faculté de médecine et rue de l’École de Médecine Paris, Paris, impr. de Chaix, 1913. Page 5. BIU Santé Médecine (Medica). [↩]